Conjointement à son édition chinoise publiée simultanément par les Presses de l’Université de Nanjing, on trouvera ici édité en français le texte intégral des communications prononcées lors du colloque international de Nankin (Chine). Cette première manifestation scientifique d’importance, consacrée à la présence et à la représentation de la Chine dans l’œuvre littéraire des écrivains français du XXe siècle, était coorganisée par l’Université française d’Artois et l’Université chinoise de Nanjing, qui accueillit du 4 au 7 octobre 1999 une vingtaine de chercheurs de ces deux universités ainsi que d’autres instituts de recherche et d’enseignement supérieur des deux pays. Au-delà des études monographiques dédiées, par les meilleurs spécialistes chinois et français, aux figures majeures de la sinophilie littéraire française du début du siècle (Loti, Claudel, Segalen, Saint-John Perse, Malraux, Michaux...) ou plus contemporaine (Marguerite Yourcenar, Gérard Macé, Pascal Quignard...), c’est surtout à une investigation de l’empreinte et de 1’imaginaire de la Chine chez les écrivains français du XXe siècle que se sont attachées les communications. À un moment de crise particulièrement aigue de la conscience européenne, la Chine semble bien avoir été, pour plusieurs générations de poètes et romanciers français et très au-delà de toute « cristallisation » ou « folklorisation », une destination et un espace de représentation dont l’importance symbolique a orienté toute une œuvre, et toute une vie parfois. « Forge des mythes » pour un Malraux – selon la belle expression de Pierre Morel, Ambassadeur de France en Chine, dans l’allocution inaugurale dont il a honoré ce colloque –, la Chine a aussi représenté pour plusieurs écrivains de cette époque un fantasme de symbiose parfaite (occident / orient, mais pas seulement...) – avec le rêve de se connaître enfin soi-même au contact de cet Autre absolu qu’est 1’« exote » chinois (Segalen), mais aussi avec le risque terrifiant de s’y perdre. De Michaux faisant la découverte renversante que la civilisation est là-bas (et les barbares ici, sans doute) à Foucault constatant l’irréductible « hétérotopie chinoise », tous nous laisseront du moins entendre le même message : on n’en revient pas, de la Chine – pas pareil, pas intact, ou pas du tout. Ce volume apporte donc un éclairage littéraire, mais aussi historique, philosophique et anthropologique particulièrement précieux pour les études interculturelles franco-chinoises, ici illustrées et enrichies par le regard croisé de chercheurs chinois et français en dialogue fécond et stimulant sur les écrivains français du XXe siècle et « leur » Chine.
Editeur : Artois Presses Université
Publication : 15 mai 2020
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB]
Contenu(s) : PDF, ePub, Mobi/Kindle, WEB
Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle), DRM (WEB)
Taille(s) : 1,89 Mo (PDF), 1,95 Mo (ePub), 4,73 Mo (Mobi/Kindle), 1 octet (WEB)
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3643, 4027
EAN13 Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB] : 9782848324388
EAN13 (papier) : 9782910663575
9,99 €