Sur le petit voilier Bonita, Arthur, navigateur solitaire à jambe de bois, entreprend de revenir dans son pays. Dans la mer Caraïbe, il fait escale à l’île Malocca. Maria Dominguin, fille d’une grande famille déchue, s’ennuie et par désœuvrement harcèle Arthur de farces souvent méchantes cependant que ses deux frères convoitent Bonita. Dans sa cabine étroite et étouffante, Arthur se réfugie dans le rêve pour tenter d’oublier sa misère présente, le dédain et les espiègleries cruelles de Maria. Complètement démuni, handicapé par son infirmité, il ne songe qu’à s’évader de l’île après avoir refait ses approvisionnements. Mais un typhon met son bateau en péril et dresse à la sortie du port une muraille de galets. Maria, en proie aux remords, promet de le rejoindre une nuit dans la cabine du Bonita. Mais au dernier moment, elle ne peut résister à lui jouer un mauvais tour et délègue à sa place Olivia, une petite mulâtresse, servante de Jean Périto, l’âme damnée de l’Île. Arthur, amoureux sans espoir, entreprend une lutte effroyable pour reprendre la liberté vers la mer accueillante... ou la mort aux promesses de paix définitives.