Psychothérapies de groupe, psychodrames, groupes à médiations… Ce foisonnement, que l’on peut observer dans les institutions pour enfants, témoigne de l’élargissement du champ de la pratique psychothérapique. Cependant quelle que soit celle-ci, le thérapeute se doit de rester en bonne santé, c’est-à-dire de conserver sa capacité de penser. Il permet ainsi au dispositif de rendre possible et de maintenir la permanence de cette aire de symbolisation appelée cadre sans laquelle le travail ne peut être opérant. Ce cadre peut-il être qualifié de psychanalytique ? Pouvons-nous différencier le fonctionnement de groupes conduits par des psychanalystes de celui de groupes animés par d’autres praticiens ? À travers l’hétérogénéité des pratiques peut-on observer des constantes du processus thérapeutique ? La théorie vient-elle a posteriori étayer les pratiques ou au contraire a-t-elle un rôle initiateur et organisateur des dispositifs thérapeutiques ? Les auteurs réunis dans cet ouvrage vont, chacun à leur manière, à partir de dispositifs bien souvent différents, chercher à apporter leur mode de réponse. Plus qu’une justification de leurs recherches actuelles sur les groupes, ils exposent ici l’originalité de leurs travaux pour les confronter et les situer dans l’ensemble des approches thérapeutiques actuelles.