Le héros de l’histoire fait une entrée clownesque dans l’air du temps. Sur les conseils de Gondioc, un copain de ripailles, il va traîner savate dans les journaux jusqu’au jour où le patron du Soleil l’embauche pour travailler sous un pseudonyme. Affublé de sa nouvelle identité, Giton part explorer les angoisses, les monstruosités, les clichés émotionnels et les fantasmes d’un monde à la dérive. De sa prose rythmée, il rêve, s’invente en pleine lumière, se multiplie en variations à travers des personnages qui vivent brièvement leur vie devant nous et puis s’en vont. On entre dans la ronde, et c’est des quatre coins de la planète qu’il nous envoie ses cartes postales, ses manifestes, ses chansons, ses faits divers, ses historiettes sentimentales ou policières, autant d’autoportraits malicieux qui mêlent des souvenirs d’enfance et des amours passagères à une actualité on ne peut plus ordinaire.