« ... Mon compagnon habituel dans ces excursions était Saint-Lanne-Gramont. Nous partions quelquefois pour une semaine sur un doris, embarcation légère à fond plat du type employé à Terre-Neuve, facile à tirer à sec sur les plages. Pour la nuit, nous campions sur ces plages, sous une tente minuscule qui offrait peu de prise au vent ; mais quand le temps était trop mauvais, nous renversions notre doris et nous nous abritions dessous. Nous n’y étions guère plus à l’aise que Diogène dans son tonneau mais c’est en de pareilles qu’il convient de se faire disciple du philosophe cynique et de mépriser le superflu. Sous cette nacelle légère qui, après nous avoir transportés toute la journée sur une mer difficile, nous servait encore de toit pour la nuit, nous reposions aussi bien que dans le plus somptueux palais… ».