Deux chapitres constituent ce recueil : Les poèmes de « Lumière volée » : l’exercice d’une morale de la vitalité. « Tu n’es là que pour une étincelle d’éternité ». Donner. Danser. Un être se reconnaît. La quête du nom, le temps, le silence. La recherche d’un instinct sacré, plus sûr que la pensée, isolée dans sa mélancolie. Silence et « jubilation gourmande du langage ». Un regard se pose sur « le vide repu que nous sommes », notre double noir, l’amitié, l’érotisme et sa paix partagée. L’auteur présente « À mi-voix » comme un roman à l’absence à demi vécue, dans la mesure où il se livre lui-même en pâture à l’attente et au Silence. D’où vient la parole ? Écrire est « se prendre en flagrant délit d’impatience ». Du bavardage à la suffocation. C’est aussi partir en quête d’un homme de lumière. Le désespoir n’atteint pas le regard d’avant la source, maître de la musique des profondeurs. Se faire oublier, être transformé par l’oubli, atteindre la mémoire neuve, celle d’avant les mots. Et tout peut commencer à nouveau. « L’île ne vient qu’après ». Voici un diptyque curieux, où le fantastique côtoie la fable énigmatique, où l’allégorie se pêche en eaux troubles, par-delà un absurde amusé et grave.