Ce roman qui s’inspire de l’épopée des Vikings, est à la fois un récit d’aventure, un roman de mer et de guerre : sacs, pillages, affrontements à l’épée et à l’arc ; un roman de mœurs sur les us et coutumes de ces peuplades qui furent à l’origine de la civilisation occidentale ; un roman de l’amitié et de l’amour aussi. Il conte le départ d’une flottille de drakkars danois à la conquête des riches terres du Sud, de la Normandie à l’estuaire de la Loire. Descriptions hallucinantes des tempêtes, des naufrages sur les récifs, raids sur les villages apeurés, pillages des monastères aux riches reliques, les dieux multiples de religions primitives confrontés au Dieu unique des chrétiens. Le clou du roman est l’alliance des Vikings avec les Celtes de Bretagne, commandés par le duc Nominoë contre les Franks de Charles le Chauve, bataille titanesque… Mais le roman est aussi celui de l’amitié fraternelle et virile entre Ivar, le chef des Vikings, et Sven, son jeune protégé, auquel il enseigne tous les secrets et toutes les ruses de la navigation et du combat. Et c’est aussi un roman d’amour. la mère de Sven. Tyra de la mer, ancienne captive celte, est devenue l’épouse du chef des Danois Harald le Borgne, avant prédit à son fils qu’une jeune fille l’attendrait dans l’île où elle avait vécu autrefois, et qu’il retrouvera en effet au terme d’un naufrage, dont la jeune fille, Morgane, le sauvera. Tout le livre est imprégné de cette dualité, dont Sven est le réceptacle, entre la brutalité des mœurs, qui n’exclut, bien sûr, ni le courage, ni le sens de l’honneur et la sensibilité romantique et romanesque que Sven véhicule dans son sang-mêlé. C’est aussi l’histoire de la formation d’une civilisation, par le mélange des croyances et des races.