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Résumé

« Le fascisme ne passera pas. » Ce mot d'ordre, dirigé contre des adversaires divers et successifs, inscrit sur des tracts ou des calicots, scandé par des générations de militants, a traversé, depuis les évènements de février 1934, une bonne partie du XXe siècle. Le premier mai 2002, après le premier tour de l'élection présidentielle où Jean-Marie Le Pen était arrivé en deuxième position, il était encore clamé dans les rues des principales villes du pays par de jeunes manifestants. Dans cet ouvrage, Gilles Vergnon propose une synthèse sur un objet politique longtemps négligé par l'historiographie ou, plus récemment, devenu le prétexte à diverses polémiques. Abordée dans une perspective longue, des années 1920 où s'invente l'antifascisme à l'ombre de Mussolini, aux métamorphoses des années 1970-2000 quand il se colore d'antiracisme, cette étude s'attarde particulièrement sur les années 1934-1936, quand l'antifascisme devient, sous la bannière de la « République démocratique et sociale », un phénomène de masse et un puissant levier unitaire pour les gauches françaises. Au-delà, elle permet d'éclairer, sous un angle particulier, plusieurs décennies d'histoire du système partisan français, ainsi que le rapport des gauches à la République.

Auteur

  • Gilles Vergnon (auteur)

    Le 24 avril 1937 à Lyon, un enfant de 8 ans est mortellement blessé par les jets de pierre d’autres enfants. La dimension politique de l’affaire est vite révélée par la presse et l’enquête judiciaire : l’enfant, fils d’un adhérent du Parti social français, a été agressé aux cris de « La fille ! », « Cagot », « fasciste », « Croix-de-Feu ». L’affaire prend une ampleur nationale et fait l’objet d’une couverture de presse exceptionnelle. Sur la défensive, la presse favorable au Front populaire tente, non sans difficultés, de la renvoyer à son statut de fait divers. D’autres violences à caractère politique, visant enfants ou adolescents, sont dans les semaines suivantes comparées à la mort de Paul Gignoux et à ce qu’elle révèle. À partir de là, l’ouvrage revient, en étudiant d’autres cas concernant des adultes, sur la violence politique dans son ensemble et repose la question de l’éventuelle « brutalisation » de la société française en 1936-1938 et des potentialités de guerre civile qu’elle recélait.

Auteur(s) : Gilles Vergnon

Caractéristiques

Editeur : Presses universitaires de Rennes

Auteur(s) : Gilles Vergnon

Publication : 20 novembre 2019

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB]

Contenu(s) : PDF, ePub, Mobi/Kindle, WEB

Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle), DRM (WEB)

Taille(s) : 4,74 Mo (PDF), 1,82 Mo (ePub), 4,54 Mo (Mobi/Kindle), 1 octet (WEB)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3383, 3378

EAN13 Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB] : 9782753566996

EAN13 (papier) : 9782753509511

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