Denise va mourir. Elle le sait malgré l’optimisme convenu des médecins qui passent à son chevet. Elle a 90 ans. La mort, elle l’a toujours refusée, convaincue que sa peur et ses prières suffisaient à l’éloigner pour toujours. Pendant qu’on s’acharne sur son corps squelettique pour lui redonner un souffle de vie, elle plonge dans les souvenirs de toute une vie passée à Montréal sous la gouverne de l’Église, de son mari, de ses enfants. Elle tente de trouver sa voie, mais surtout sa voix de femme née pour se taire. La mère obligée ne mourra pas sans se libérer. Diplômé en 1990 de l’Université de Montréal en Études françaises, Michael Butler publie dès l’âge de 21 ans un récit intitulé L’homme de mon lit aux Éditions VLB. Amoureux de culture en général, il affectionne particulièrement le théâtre et la littérature, auxquels il consacre ses loisirs tout en menant une carrière dans le milieu syndical. Il lui faudra le décès de sa mère pour reprendre la plume et publier trente ans plus tard ce deuxième récit, poignant et introspectif, mettant en relief la temporalité de la vie humaine.