Dans l’ensemble des pays développés les négociations collectives ont une influence essentielle sur les salaires. Jusqu’à une période récente, la théorie économique, prisonnière de l’hypothèse de concurrence parfaite, a négligé cette caractéristique fondamentale des économies contemporaines. Cependant, depuis le début des années quatre-vingt, de nombreux travaux ont été consacrés à analyser les négociations et leurs conséquences économiques. Cet ouvrage présente un état des lieux critique de ces travaux et propose un ensemble d’analyses originales qui ont pour objet de combler certaines lacunes de la théorie des négociations salariales. Il montre notamment que la théorie des négociations salariales permet de contribuer à élaborer, grâce à l’utilisation de la théorie des jeux non-coopératifs, les fondements microéconomiques d’une macroéconomie d’inspiration keynésienne.