Marseille, la colline de La Garde, ce lieu de broussailles que l’on appelle « Le Bois sacré ». C’est là, au petit matin froid d’un jour de 1987, que l’on découvrit une jeune femme couchée au creux des roches. Si sa fin a emprunté les dehors du malheur contemporain, son destin l’a confrontée à la question que pose l’existence même. Qui était-elle ? Tout au long d’une histoire qui plonge dans le Constantinois de 1960 pour se dérouler dans le cœur et les quartiers de la cité phocéenne, toute une suite de personnages se succèdent, chapitre après chapitre, se jouant de l’espace et du temps pour reconstituer la mosaïque d’un rêve tragique. Mattia est née d’un côté de la Méditerranée, elle est morte de l’autre. Roman de l’amour impossible, Le Bracelet d’épines déroule tous les éléments d’une tragédie grecque, à la mesure de notre temps. Mais comme toujours, depuis des millénaires, l’eau bleue de la Méditerranée demeure source d’espoir et de rédemption.