« C’est en reproduisant les démarches de la lumière que j’ai pu conclure ce pacte avec les ténèbres. » Né en 1927 à Lyon, Stanislas Rodanski participe dès 1947 aux activités surréalistes et sera un des fondateurs en janvier 1948 de la revue Néon. De la section spéciale où il est enfermé pour désertion entre août 1949 et octobre 1952, Rodanski collabore aux deux cahiers du Soleil Noir : la Révolte en question et le Temps des assassins. En 1954, année charnière, Rodanski décide de se placer volontairement en dehors de la société dans une maison de santé à Lyon où il mourra dans la nuit du 22 au 23 juillet 1981. « Cependant le paysage a basculé ; une fois encore je vais céder le pas à l’ordre du jour qui vient avec le beau cortège de ses apparences. » C’est seulement en mai 1974 que Rodanski cède à l’appel pressant de ses amis connus et inconnus et autorise François Di Dio à publier ses textes. La Victoire à l’ombre des ailes paru en 1975 au Soleil Noir, préfacé par Julien Gracq, donnera lieu en 1981 à l’envoûtante transposition théâtrale d’Ariel Garcia Valdès.