Écrire sur les mers, c’est écrire sur l’histoire des hommes. Ces étendues liquides entre les terres sont un espace d’échanges, d’exploitation des ressources naturelles et d’affrontements. Les Bretons sur les mers, ce sont chaque année 20 000 hommes, aux XVIIe et XVIIIe siècles, 100 000 au tournant des années 1900 qui naviguent au grand commerce, au cabotage, qui vont pêcher à Terre-Neuve, en Islande ou dans les eaux côtières, qui constituent les équipages de la Royale. Le navire est leur lieu de travail et de souffrance, leur gagne-pain. Mais le métier de marin s’exerce au service d’un armateur, d’une compagnie, de l’État. Il se déroule dans un environnement politique, économique, social, culturel et technique qu’il faut prendre en compte. Le marin appartient à la société globale. Un demi-millénaire, du XIVe au XXe siècle, est un temps long pour observer les ondulations de la conjoncture, les expériences pionnières, les réussites, les mutations, les reconversions. Les Bretons sur les mers, c’est une autre façon d’écrire l’histoire de la Bretagne.