À l’écart de Rome, Tibère malade. Parmi les trois candidats à sa succession, Caligula. Le désordre et le relâchement qui menacent l’empire de tous côtés exigent un homme à poigne. Fils du glorieux Germanicus, Caligula sera cet homme-là. Avec l’appui de Macron, préfet du prétoire. Et grâce à Hérode, le prince richissime, le plus intrigant de tous les intrigants. Ami d’enfance de Caligula, Coriolan a jusque-là partagé sa vie entre la guerre, le jeu et les femmes. Le goût des plaisirs n’a pas ruiné en lui son attachement aux traditions. Et c’est avec horreur qu’il verra Caligula s’enfoncer peu à peu dans le délire, dans les provocations monstrueuses qui seront par la suite imitées. Du jour où Rome devint son propre théâtre, l’empire à son apogée bascula. Que peuvent les vertueux contre les vertiges du pouvoir ? Que peuvent les sages contre les excès et l’ivresse qui s’emparent des meilleurs, parents ou amis ? Le destin de Coriolan, est-ce de vivre ainsi séparé de la seule femme qu’il aime, séparé de sa famille, séparé du peuple qui a fait la grandeur de Rome ? Au bout de sa relégation, rompant avec une discipline qui ne veut plus rien dire, Coriolan voit venir le jour où se croiseront deux destins. Car on ne peut laisser injurier les hommes et les dieux quand il n’y a plus autour de soi ni hommes ni dieux.