« Mamitoune il nous faut ton sourire pour être au complet. Il va bientôt revenir. Je suis très contente que papa aie pu te voir parce que c’est très bon signe. J’espère que tu auras la force de tenir la lettre. J’ai eu un quinze et un quatorze en récitation, un dix-sept en compo d’anglais. Je commence déjà mes lettres de remerciements avec du papier carbonne. Je te quitte parce que je vois que ta main décline. Je t’embrasse sur tous les côtés possibles et inimaginables, maman chérie. » Lorsque je suis revenue j’étais une étrangère, qui les reconnaissait à peine. Comme ils ont cheminé seuls sur des sentiers étroits, ils sourient d’un air un peu condescendant à mes questions inquiètes, me crient : repos, repos, mais ne me permettent pas de le prendre. Il est difficile de rester en vie, mais elle est là, charriant chaque jour une aventure, un sujet de réflexion, un défi à soi-même.