Deux couples font connaissance au hasard d’un week-end à la campagne. Ils se lient et, imprudemment, partent ensemble pour la côte d’Azur. Comment le mari de Françoise résisterait-il au charme enfantin de Lisa ? Histoire banale, si elle ne nous était contée par Odile. Odile, c’est la bonne. En Odile, Lisa a trouvé une oreille passionnée : dans la cuisine, les coudes sur la table de bois blanc, elle se laisse aller aux confidences les plus intimes. Odile, tout en lavant la vaisselle, écoute, fascinée, la petite chanson étourdie qui coule des lèvres de sa maîtresse. Désespérée de ne pas exister tout entière pour Lisa, elle trompe sa faim en rêvant ce qu’elle ne peut vivre. Ses joies sont peut-être plus complètes, savourées dans le secret de son cœur, de son corps. Odile se réveillera-t-elle ? Ce rêve, le vivra-t-elle enfin ? Qui fixera la capricieuse Lisa ? Qui fera de l’insatisfaite une femme comblée ? Leonor procède par petites phrases d’une justesse et d’une force impitoyables. Le Paris 16e tel que le décrit Odile, petit personnage net et pur, sonne vrai et paraîtra pourtant plus insolite qu’un voyage dans un pays imaginaire.