Un long convoi de camions militaires américains s’enfonce à travers les déserts de la Californie intérieure : ces camions, de vieux véhicules, on va les perdre dans les sables comme on les livrerait à la casse. Chaque équipage possède son ordre de retour, sauf un : celui du camion-pharmacie 333 composé du chauffeur Froba, du sergent mécanicien Maxwell et du capitaine-médecin Dewey. Simple erreur des bureaucrates de l’état-major. Mais erreur qui, faute d’un contre-ordre, entre dans les faits : les trois hommes, l’opération de destruction achevée, sont abandonnés en plein désert avec deux véhicules et des vivres. Par radio, ils recevront l’ordre de retour, à moins qu’un hélicoptère ne vienne les recueillir. La situation ne serait pas dramatique si la vie du médecin ne tenait à une piqûre quotidienne — et il ne possède que quelques ampoules — et si un incendie ne détruisait à la fois les réserves de carburant, le poste de radio et le précieux médicament. Dès lors, voici Dewey condamné à une mort dont il peut fixer l’heure et ses compagnons à une fin guère plus enviable. Pourtant, d’un commun accord, ils tentent d’échapper au désert. Dans l’immensité des sables, un camion cherche son chemin, se perd, s’arrête... Voici trois hommes mis à nu ; voici la fascination du désert et de la mort ; et la fraternité. Un vrai roman.