Dans l’histoire de son pays, sainte Catherine incarne la religion de la patrie par la paix dans l’unité. Au milieu de son siècle troublé, elle apparaît, dit son compatriote Misciatelli : « Comme un phare de bonté dans une nuit d’orage ». Et dans l’histoire de l’Église, quelle est sa place ? De même que l’on voit saint Jean-Baptiste montrer l’Agneau de Dieu d’un index singulièrement autoritaire sur le tableau célèbre de Grünewald à Colmar, Catherine désigne le Christ au monde. Non pas le Christ couronné d’épines, mais celui qui porte la tiare pontificale ; le Christ qu’elle vit à six ans sur la colline de Camporeggi avec l’apôtre de Rome, l’apôtre des Gentils et l’apôtre de l’Orient mystique soutenant son trône. Ses yeux qui fixent toujours la même apparition, ses yeux pleins de flamme et d’adoration, proclament mieux encore que son doigt levé : « Le pape c’est le Christ en terre ».