Depuis 1948, jusqu'à la paix avec l'Égypte, Paul Giniewski a vécu - en témoin et en acteur passionné - les traumatismes et les réussites d'Israël. Aux grands moments, comme aux heures quotidiennes, il est aux côtés de Ben Gourion, de Shimon Peres, de Golda Meir, de Moshe Dayan, de Menahem Begin — mais aussi d'un Kibbutzniks, d'une mère de famille, d'un combattant. « Être Israël » c'est beaucoup, c'est surtout « l'esprit des événements », dont Paul Giniewski tente d'expliquer les causes en les rattachant à leurs racines.Il nous fait ainsi pénétrer au cœur d'une dimension peu connue des liens des Juifs avec l'État juif : leur conscience de trouver dans le béton, le macadam, le gazon, le bétail et les canons de ce pays minuscule, les structures immatérielles du troisième Temple.Être Israël, c'est réhabiliter l'essence face au nombre. Reposer le problème de David et de Goliath. La victoire de David sur Goliath n'est pas seulement le symbole du pouvoir de l'intelligence sur la force, mais du pouvoir de l'homme sur la nature et de l'esclave sur l’oppresseur.Être Israël, c'est révéler au monde ses côtés d'ombre. Chaque époque est caractérisée par ce qu'elle renonce à cacher. La nôtre ne traite-t-elle pas trop souvent Israël en Juif des États ?