Depuis que la France existe, il y a un sujet qui fait l'unanimité : la voracité de l'État et son génie dépensier. Aujourd'hui encore, le mécontentement fiscal est un des rares motifs qui fassent descendre les Français dans la rue, jusqu'à bloquer le pays. On compte autant de plans de réforme, que de ministres et, lorsque celle-ci s'applique à l'État, ce sont les fonctionnaires qui descendent dans la rue. Car l'État ponctionne plus de la moitié de la richesse produite, il est le premier employeur de la nation, et l'un des plus dépensiers d'Europe. Mais pour quoi faire ? Et pourrait-il faire mieux, ou autrement ? Faut-il compter sur l'Union européenne, pour imposer une révolution brutale et douloureuse, ou bien l'État est-il capable de se ressaisir ? À partir de cas précis – la fiscalité régionale, les déficits publics et les moyens de les réduire, l'utilisation des trop fameuses cagnottes de la croissance –, l'ouvrage dresse, de manière incisive, l'état d'un pays dominé par l'argent public. L'analyse des blocages, et des réformes avortées, montre l'empilement de mécanismes archaïques, permet de comprendre une raison majeure de la crise du politique et donne la mesure du retard français.