Résumé
Du lendemain de l’agression allemande contre l’Union Soviétique à la veille du débarquement allié en Afrique du Nord, ce deuxième volume couvre une période de seize mois. Avec lui s’achève la première moitié de l’« Histoire de la Résistance en France ». Cette Résistance n’est déjà plus le pari de quelques individus. Ses cellules élémentaires ne sont plus, désormais, des femmes, des hommes agissant isolément, mais bien des groupes, des mouvements, des réseaux. Et, du même coup, commencent à se poser quelques-uns de ces grands problèmes sur lesquels les Résistants eux-mêmes, aujourd’hui encore, sont loin d’être tous d’accord. L’exécution par Fabien d’un officier allemand sur le quai du métro Barbès ouvre, dès le mois d’août 1941, le premier de ces débats. Le massacre de Chateaubriant, deux mois plus tard, en soulignera la gravité et en précisera les termes : fallait-il, comme l’ont fait les communistes — et après eux de nombreux résistants — adopter une tactique résolument offensive, au risque de voir se multiplier les exécutions d’otages, ou valait-il mieux, comme le demandait de Gaulle, s’abstenir de tuer « ouvertement » des Allemands ? Désormais, jusqu’au « jour J », les partisans des deux doctrines — action immédiate ou attentisme — ne cesseront plus de s’opposer. Avec l’arrivée de Jean Moulin, parachuté dans la nuit de la Saint-Sylvestre 1941, ce sont d’autres questions qui vont se poser : ralliement de la Résistance intérieure à la France Libre, reconnaissance du général de Gaulle comme « Symbole » ou comme chef, cloisonnement de l’action politique et de l’action militaire, « politisation » de la Résistance, c’est-à-dire reconnaissance des partis politiques. Enfin, ce deuxième tome, qui voit le retour de Laval au pouvoir, fait apparaître, par l’irréfutable reconstitution chronologique, les progrès de la collaboration entre les gouvernants de Vichy et les nazis : au cours de l’été 1942 — c’est-à-dire plusieurs mois avant l’occupation totale de la France — Vichy s’engage dans la voie des persécutions raciales, donne aux agents de la Gestapo les moyens d’opérer en zone « libre » et se charge d’organiser la déportation massive des travailleurs français en Allemagne. La fin du mythe du double jeu scelle l’unité de la Résistance. Les Allemands, en envahissant la zone sud, contribueront bientôt, eux aussi, à ce renforcement et à cette progression de la Résistance... Et « du Nord au Midi », les Français se rassembleront chaque jour plus nombreux en une seule armée, pour un seul combat.
Auteur
Auteur(s) : Marcel Degliame-Fouché, Henri Noguères, Jean-Louis Vigier
Caractéristiques
Editeur : Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
Auteur(s) : Marcel Degliame-Fouché, Henri Noguères, Jean-Louis Vigier
Publication : 1 janvier 1969
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Protection(s) : Marquage social (ePub)
Taille(s) : 2,95 Mo (ePub)
Code(s) CLIL : 3378, 3377
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782221210772