Passerat est parmi les renommées particulièrement chères que nous a léguées notre grand seizième siècle, une de celles qui tout d’abord attirent le plus vivement, et qui, après vous avoir ainsi attiré, vous retiennent le mieux. Il a allié ce qui ne se rencontre que rarement ensemble, la poésie et la science, et, ce qui est d’un accord plus difficile encore et plus rare, la poésie qui chante et la poésie qui s’égaie et sourit. Celle-là s’appelle de son vrai nom l’esprit : Voltaire l’a connue et réalisée dans son charme le plus attrayant ; Passerat l’a eue aussi, et il semble en vérité par instants, quand on lit le poète champenois et parisien du seizième siècle, que l’on ait affaire à un ancêtre de Voltaire.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.