1943, à la veille du débarquement allié en Sicile, autour du Duce malade, vieilli, qui n’est plus qu’une marionnette entre les mains d’Hitler, les doutes commencent à naître, l’hostilité grandit, des complots se trament. Parmi les conspirateurs, le propre gendre de Mussolini, le comte Ciano, se verra entraîné par sa haine des Allemands. Au cours d’un récit haletant, nous suivons la progression de ce drame familial, qui se conclura pour Ciano, par un matin glacé, devant un peloton d’exécution. Drame douloureux, mais qui n’est cependant qu’un aspect d’une tragédie nationale : celle de l’Italie entière, aux derniers jours du fascisme, lasse d’une guerre qu’elle fait sans enthousiasme, humiliée et dans le désarroi, que l’auteur a su évoquer ici avec une grande intensité dramatique. Le dictateur et son gendre : dans ce décor de Rome, un drame familial et national, aux dimensions d’une tragédie d’un autre âge ; le comte Ciano et les Allemands : une hostilité physique et intellectuelle autant que politique ; le 24 juillet 1943, la conspiration des hiérarques et l’arrestation de Mussolini ; le comte Ciano à la prison des Scalzi et le procès de Vérone ; le dénouement : des oriflammes au supplice, le même destin a guidé Ciano et Mussolini.