"Nous sommes des porteurs de tensions au potentiel arrêté, des hommes au visage de boue plus encagés que les oiseaux. Nos rêves amassés comme fagots au soleil brûlent et les fistules travaillent nos chairs sans égards. Nos pleurs n’ont pas la certitude de trouver preneur en bénitier. Nos cris attachés à la patte, qui les dirait de joie ? Nous sommes ouatés dans la peur. Nous traversons les courants mais la nage nous échappe. Les verdicts tombent, et les fistules travaillent nos chairs sans égards. Nos pleurs n’ont pas la certitude de trouver preneur en bénitier. Nos cris attachés à la patte, qui les dirait de joie ? Nous sommes ouatés dans la peur. Nous traversons les courants mais la nage nous échappe. Les verdicts tombent, pesants, sans oints, nous roulons vers la mer des macérations dépourvus de filets." Un recueil en prose de Pascal Hecker.