Ceci se passait à Tunis, dans le palais de Si Sadok-Bou-Okkaz, un matin d’avril où l’Orient était encore tout rempli de rose et d’or.

La porte et les fenêtres d’une des deux épouses de Sadok, Lella Hanifa, c’est-à-dire M^me Tranquillité, étaient ouvertes sur le patio de marbre blanc. Aux quatre faces de cette cour des colonnettes supportaient une galerie arabe aux murailles revêtues de faïences. Le patio semblait ainsi un cloître, mais un cloître d’amour, car on apercevait par les croisées de jolies musulmanes en soieries multicolores occupées de leur toilette.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.