LE trois-mâts la Flora, déployant sa voilure
Qui reflète dans l’eau son immense envergure,
Lève son ancre et prend le large par un vent
Favorable aux premiers feux du soleil levant.
Voyez-la disparaître... à peine son passage
Laisse sur l’Océan la trace du sillage.
Regardez... ce n’est plus qu’un point à l’horizon :
Elle fuit emportant sa riche cargaison.
Pour de mauvais tafia, des pistolets à pierres,
De la poudre mouillée et de vieilles rapières,
En échange elle a pris corail, paillettes d’or,
Safran, dents d’éléphant, musc et peaux de castor.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.