PAR LE CAPITAINE MARRYAT

C’était dans la dernière partie du mois de juin de l’année 179., les vagues furieuses de la baie de Biscaye s’apaisaient par degrés après un grain aussi violent qu’inaccoutumé durant cette époque de l’année. Elles roulaient encore pesamment, et parfois le vent capricieux soufflait par bouffées comme pour renouveler la lutte des éléments ; mais chacun de ses efforts était plus faible, et les sombres nuages qu’avait rassemblés l’ouragan fuyaient de toutes parts devant les rayons puissants du soleil, qui divisait leurs masses par des torrents de lumière et de chaleur.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.