Jean Lorbais a tenté dans Le Roi indigne de faire un livre qui aille encore au-delà de ses confessions antérieures. « J’ai écrit, dit-il, ce que je n’avais encore jamais dit à personne. Pour un lecteur inconnu, pour des amis inconnus. Pour n’importe qui. » J’ai voulu dire les déserts de l’âme, la patience des vraies rencontres, les longs cheminements. J’ai dit mes amis. J’ai dit les sources, les rivières, les montagnes, les oliviers, les mélèzes, les platanes. Visages de lumière ou visages sombres. J’ai dit la terre. « Des souvenirs me sont revenus, sans ordre apparent, par-delà les dates. Certaines périodes de ma vie heureuse et malheureuse. Je ne sais toujours pas la vraie chronologie de mon existence ! Les imprévisibles choix de la mémoire. Les tortures et les extases d’un cœur qui aurait dû mourir de vivre. » Ce récit débute en 1917. L’auteur a six ans. Avec une franchise) complète, il raconte sa jeunesse, son entrée dans les ordres et le besoin de séduire et de plaire qui l’a toujours animé depuis son plus jeune âge. Ses déplacements dans tous les pays du monde — la Grèce, la Turquie, l’Italie, les États-Unis, le Mexique, l’Inde, l’Égypte — lui permettent les rencontres les plus variées, l’aident à mieux sentir le prix des échanges humains qui sont indispensables, et la profondeur de sa vocation. Un jeune Nordique, Niels, la comtesse Pilar, Fabrice, un jeune garçon rencontré à Paris sont parmi ses fidèles. Amitiés et amours à la fois passionnées et mouvementées donnent lieu à une confession à la fois lucide et pudique, d’une émotion intense.