Il suivait à cheval le milieu du chemin :
Recevant sur son front les souffles du matin,
Il sentait se mêler dans son âme ravie
A ce matin du ciel le matin de sa vie.
Sur les buissons du bord, envahis d’un côté,
Jaillissaient les rayons d’un gai soleil d’été
Qui, parfois repoussé par la barrière verte,
Peignait des rameaux noirs sur la route déserte.
Tandis qu’il s’avançait, un courage vainqueur
Avec son sang plus chaud montait jusqu’à son cœur ;
Et puis il lui semblait qu’à sa lèvre muette
Sortait comme sa voix le chant de l’alouette.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.