Rapa est l’île la plus au sud de la Polynésie française, celle qui intrigue car, difficile d’accès et si différente des autres îles de l’archipel des Australes, avec sa baie, ses forts, Rapa surnommée l’île du bout du monde. J’ai eu la chance de pouvoir m’y rendre deux fois. La première fois avec le bateau militaire le Bougainville fut épique. Ce récit relate cette traversée et ce séjour à Rapa. Cependant, quand on pense à Rapa Iti, comment ne pas évoquer Rapa Nui, l’île de Pâques, le nombril du monde, et ses statues monumentales, les moaï, ainsi que le mystère de son peuplement. Comment ne pas évoquer les grands navigateurs, Cook, Bougainville et les autres, qui ont bravé les océans et l’inconnu pour tracer la carte du monde, comment ne pas évoquer la culture de la Polynésie si riche et son passé avec ses troublantes pratiques religieuses, avant l’arrivée des missionnaires en 1797. La Polynésie avec ses superbes lagons, ses danses si évocatrices, ses particularités, fait rêver. Mais Rapa, si loin de Tahiti, reste à découvrir. Alors, embarquons-nous pour cette longue course dans l’océan Pacifique vers Opano, l’île aux pare.