Un quartier ouvrier de la banlieue nantaise, environ les années 20... Une agglomération de baraques aux pieds des usines dont les fumées obscurcissent le ciel. La population rassemblée là de tous les points de l’Europe vit sans traditions, sans morale, sans Dieu. Sa seule espérance tient à l’immédiat et sa seule foi est d’ordre révolutionnaire. L’abbé Pierre Prat arrive dans cette paroisse composée d’infidèles. Mal reçu, il se retire un temps sur l’ordre de ses supérieurs. Et c’est par des intermédiaires laïcs, le truculent Simon Babin et Mlle Citarel assistante sociale, qu’il parviendra à reprendre contact avec cette communauté ouvrière fermée au spirituel. Des drames individuels et collectifs aideront à cette rentrée du prêtre, dont la soutane devient peu à peu le symbole nécessaire. Ainsi, les habitants de La Brunelière auront-ils le sentiment qu’ils ne sont définitivement les proies du Mal. La Paroisse des Infidèles donne constamment l’impression de l’authenticité. Et si les personnages en sont imaginaires, la façon dont l’auteur les a insérés dans son livre en fait des acteurs de la tragi-comédie de la Vie.