Résumé
Ce livre efface la coupure aussi traditionnelle qu'arbitraire entre le Moyen Âge et l'époque moderne. C'est toute cette période, de Charles VII à Henri II, qui est placée sous le signe "des" Renaissances. La fin de la guerre de Cent ans et des grandes crises socio-économiques, au milieu du XVe siècle, est effectivement le point de départ d'un renouveau général, des hommes, des échanges, des richesses... La période 1453-1559 est alors entraînée dans un mouvement de floraison, de dynamisme et de créativité en de multiples domaines ; c'est ce siècle effervescent qui, en définitive, correspond bien à l'appellation de "beau XVIe siècle". On a fait ici le choix d'en évoquer les principales facettes d'une manière plus thématique que chronologique, sans négliger pour autant, à l'intérieur de chaque développement, de faire apparaître les inflexions et les mutations, aussi bien pour les réseaux marchands que pour les affrontements religieux… Les six parties correspondent à des approches successivement démographique et économique, sociale, politique, de relations internationales, religieuse et culturelle. Nombre de thèmes de recherche développés récemment y trouvent bien évidemment leur place, qu'il s'agisse de la consommation ou des identités. D'autres en revanche, comme le genre, ont été mis en valeur dans l'"atelier de l'historien". Ce mode de présentation contribue à faire émerger une synthèse, au service d'une intelligibilité nouvelle de la période, avec le souci de mettre en valeur des problématiques, d'ouvrir des réflexions, en soulignant pour certains sujets les insuffisances, voire les contradictions, de l'historiographie et en nourrissant le propos de remarques critiques. Il s'agit bien ici d'un "certain regard" sur le temps des Renaissances. La dialectique du changement (emblématique des représentations sur la période) et des continuités s'impose d'une façon particulièrement nette : elle suppose d'évaluer avec justesse l'ampleur des mutations et des changements. Elle nourrit le débat, déjà ancien, sur la "modernité" de la Renaissance ; s'agit-il vraiment de l'enfantement d'un monde nouveau ? N'est-elle pas plutôt le point d'aboutissement d'un certain rapport au monde, issu des derniers siècles médiévaux ? Cette interrogation permet de tisser la trame qui sépare ce temps lumineux des Renaissances des ténèbres des guerres de Religion...
Auteur
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Joël Cornette, professeur à l’université Paris-VIII, est notamment l’auteur du Roi de guerre : Essai sur la souveraineté dans la France du Grand Siècle (1993) et de La Mélancolie du pouvoir : Omer Talon et le procès de la raison d’État (1998).
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La relation aux règles, le savoir-vivre (au sens large de ce terme), avec son appareil de normes, de principes, de « manières » (de table et autres), de sanctions, d’évaluations et de canevas plus ou moins codés, qu’ils soient prohibitifs, prescriptifs ou permissifs, constitue le matériau et le sujet principal de tout roman.
Mais le texte romanesque suggère d’abord, par divers procédés cumulés, que le réel n’est pas relevable d’une norme unique, qu’il est fondamentalement carrefour d’univers de valeurs dont les frontières et les compétences ne sont pas forcément, toujours, parfaitement ajustées, complémentaires ou distinctes.
Auteur(s) : Jean-Louis Biget, Joël Cornette, Philippe Hamon
Caractéristiques
Auteur(s) : Jean-Louis Biget, Joël Cornette, Philippe Hamon
Publication : 22 juillet 2016
Support(s) : Livre numérique eBook [Mobi/Kindle], Livre numérique eBook [ePub]
Contenu(s) : Mobi/Kindle, ePub
Protection(s) : Aucune (Mobi/Kindle), Marquage social (ePub)
Taille(s) : 46,2 Mo (Mobi/Kindle), 22,3 Mo (ePub)
Code(s) CLIL : 3377, 3069
EAN13 Livre numérique eBook [Mobi/Kindle] : 9782701189161
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782701189154
EAN13 (papier) : 9782701191928