Ce roman à deux voix est celui d’une micro-génération, celle que le chanteur Richard Hell a baptisée Blank Generation, à la fin des années 1970. Mais Claire, et surtout Mathias, portent en eux une grosse fleur noire : un Zeppelin. L’un de ces dirigeables qui hantaient le ciel entre 1900 et 1940. Ce Zeppelin, c’est une obsession, une sorte de divinité impérieuse, fatidique. Et surtout, c’est une partie essentielle de l’existence vécue par Joseph. Le grand-père alsacien de Mathias a eu la charge de tels engins pendant la Guerre de 1914-1918.  
Ce Zeppelin s’est installé dans l’esprit de Mathias, habitant la Ville (Strasbourg) et le Pays muet dès son enfance. La mémoire du grand-père, en se nichant dans l’esprit de Mathias, est devenue son imagination. Réincarnation ? Cette mémoire fait partie de lui. Elle accompagne toute son existence, jusqu’aux années 2000.
Les héros traversent bien des mouvements sociaux et des pays du monde (Londres, Jamaïque, France, Balkans). Et l’Allemagne… 
Mathias finit par s’emparer d’un Zeppelin réel et navigue vers son Destin.