L'originalité de l'ouvrage tient d'abord à l'angle d'étude du délitement de l'État malien et de son effondrement en 2012. La classe politique malienne et la "communauté internationale" n'ont cessé de sous-estimer les difficultés de construction d'une démocratie libérale dans un pays où la grande majorité de la population est dans l'affirmation têtue de la famille, d'une forme particulière de propriété et de l'économie d'autosubsistance. La demande à la base des "Accords d'Alger", conçus et imposés par la communauté internationale pour ramener la paix et la démocratie au Mali ne relève-t-elle pas de la même cécité politique ?