À l’instar des autres démocraties, le Québec est aux prises avec des demandes d’accompagnement religieux formulées sous l’égide des chartes par des personnes appartenant à des minorités. Ces revendications remettent en question la place du religieux dans l’espace public en général et au sein des institutions de l’État. En outre, pour une partie de la population, la religion catholique semble encore synonyme de culte publique commune. On conserve des rituels et des signes religieux en prétextant qu’ils représentent la culture majoritaire à laquelle chacune et chacun devrait adhérer.Cet ouvrage démontre la nécessité d’affirmer la laïcité de l’État québécois. Le maintien du statu quo perpétue les situations de confusion entre le politique et le religieux et est impuissant à contrer l’instrumentalisation de la foi. Il fragilise le respect de la liberté de conscience, de l’égalité entre les sexes et menace l’identité québécoise. La « laïcité ouverte » doit être rejetée au profit de l’édiction de règles claires, collectivement établies.