Depuis les élections avortées de décembre 1991, l’Algérie connaît une longue descente aux enfers. La population subit une guerre intérieure (3 500 morts en deux ans) où se superposent terrorisme religieux et politique, grand banditisme, règlements de comptes et répression féroce. La majorité des Algériens n’a pas quinze ans, est mal logée, sans travail, et rêve d’horizons lointains ou d’hommes providentiels tout aussi utopiques. Un pouvoir moribond qui refuse de passer la main, des islamistes qui attendent leur heure, une « mafia politico-financière » qui manipule d’anciens politiques et de nouveaux gangsters se livrent une guerre sans merci. Deux spécialistes de l’Algérie dévoilent les péripéties des luttes pour le pouvoir et révèlent les noms de ceux qui tirent les ficelles dans les différents camps. Ils donnent ainsi les clés indispensables pour déchiffrer la nouvelle réalité algérienne. Aux premières loges, concernée malgré elle, la France, inquiète, observe la poudrière algérienne.