Dans ces pages, vous découvrirez avec intérêt un plaidoyer lucide et généreux pour ce département des Hautes-Alpes, si pauvre et si peu peuplé, mais si attachant et si beau. Puis, au seuil de la vie, au crépuscule, à l’heure de Luc Bérimont où « la mèche usée du jour charbonne sous la pluie », vous suivrez pas à pas le berger qui, le moment venu des aveux, ne tardera pas à vous livrer son secret, celui d’une vie heureuse « Une part de rêve, le temps d’aimer », consécration d’une existence active et généreuse au service de l’homme, à sa promotion, à sa libération, le tout avec amour, ce sera le temps d’aimer. Le message du berger, en remerciement à la vie, gravé dans la pierre en un cadran solaire double, en cette pierre magistrale et noble du Luberon que la datation ferait remonter à cinquante millions d’années, prendra sa place le 27 juillet 1984, auprès de l’Oustaù, la maison du berger, où au gré du moment voulu par le destin, sera rassemblée avec les cendres de ses maîtres, la dépouille du chien fidèle. Une manifestation toute de dignité, émouvante et sobre, rassemblant une poignée d’amis. Quelle belle et salutaire leçon d’humanisme !