L'amour au temps des mimosas

de Nadia Ghalem (auteur)

Maison d'édition : Mémoire d'encrier

juin 2013

La narratrice, adolescente, rencontre Fodhil, son premier amour. Éclate alors laguerre. D’un exil à un autre, défilent des paysages. Les images du pays natal. L’errance est sa manière d’être au monde. De fuir la guerre et l’enfance. Oublie-t-on ses premières joies et le premier visage qui ressemble à l’amour ?Le premier amour n’est-il pas le dernier ?Et Fodhil, le souvenir de l’amour de jeunesse qui éclaire les jours comme la flamme vacillante d’une bougie dans la nuit. Entretenir et protéger cet amour. Fodhil ne change pas. Les souvenirs ne vieillissent pas, même s’ils sont plus vivants que des photos.Le roman L’amour au temps des mimosas porte la trace des lieux et de la mémoireblessée. Mémoire de la guerre et de l’amour interrompu. Des histoires brèves,impressionnistes, s’enchevêtrent sous forme de poèmes, de lettres, de récits ou de chroniques. Les mille et une nuits de Nadia Ghalem nous bercent par le flux des mémoires et des sensations. Toute une vie à attendre et à espérer. Une tendresse où l’enfance est à reconquérir.Cette écriture, faite de fines touches superposées, refuse éclats et artifices. Le pari pour l’auteure est la discrétion, la splendeur et la beauté. De petits bonheurs. Surtout des sanglots, des illusions, des amours et des vies broyées dans la dérive d’une guerre qui déferle sur le destin des humains.La narratrice dans L’amour au temps des mimosas nous apprend que l’on revienttoujours, même quand tout nous en éloigne, sur les traces d’un premier amour.Nadia Ghalem parle ainsi de ce roman :« C’est d’abord une histoire de voyages, d’errances, de rencontres pour fuir la nostalgie de cette adolescence interrompue par la guerre, mais en même temps, c’est aussi la nostalgie du premier amour qui s’impose avec l’impuissance de la mémoire à restituer ce qui a si peu existé… »