Résumé
A la suite des changements récents à l’Est, la question des identités nationales en Europe resurgit avec force. La France a, en ce domaine, une position singulière puisque le sentiment d’identité nationale y est ancien et fort. La contestation de l’extrême centralisme français est rarement une mise en cause réelle de l’identité nationale : elle s’intègre même, sous la IIIe République, dans la recherche d’un consensus social et politique. De la naissance du terme "régionalisme", à la fin du XIXe siècle, jusqu’à son utilisation par le régime de Vichy, on voit ici comment la célébration des "petites patries" s’inscrit dans le discours global sur la beauté de la patrie française. A travers l’abondante littérature régionaliste de langue française, aujourd’hui peu connue, est analysée la construction du tableau de la France, tel qu’il s’impose aujourd’hui encore dans les mentalités. Parallèlement aux études ethnographiques naissantes, la littérature régionaliste de la IIIe République a élaboré des représentations du monde rural et provincial, diffusées ensuite par l’enseignement primaire pendant des décennies. Les écrivains régionalistes ont également tenté, en vain, de lutter contre le centralisme intellectuel et la suprématie parisienne en créant des associations provinciales, locales et fédérales.
Auteur
Auteur(s) : Anne-Marie Thiesse
Caractéristiques
Editeur : Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
Auteur(s) : Anne-Marie Thiesse
Publication : 1 janvier 1991
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub], Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (PDF)
Taille(s) : 1,57 Mo (ePub), 87,3 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3284, 3283
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782130775164
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782130775270
EAN13 (papier) : 9782130433965