La vache folle dans nos assiettes, le nuage de Tchernobyl sur nos têtes, les bombes dans le R.E.R., les clandestins à Saint-Bernard, les dealers dans les banlieues. Quoi de commun entre toutes les peurs de cette fin de siècle sinon qu’elles alimentent les mêmes conversations au café du coin comme dans les dîners en ville. « Y a qu’à fermer les frontières ! » Chaque fois le réflexe franchouillard réclame moins d’Europe alors que c’est plus d’Europe qu’il faudrait. Comment sauver notre vieille civilisation contre le rouleau compresseur américain ? Comment défendre notre niveau de vie contre la mondialisation ? Comment exister face à une Amérique arrogante et un dollar tout-puissant ? La réponse, c’est l’Europe évidemment ! À quinze aujourd’hui ; à vingt-cinq demain. Ce livre adjure les nostalgiques de l’État-nation d’arrêter de pleurer sur un passé dépassé et de sortir d’un hexagone étriqué pour s’ouvrir à l’Europe fédérale.