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Résumé

On connaît la vision des vaincus des Amérindiens partagée entre messianisme inhibiteur et messianisme de résistance. Mais on sait peu comment les Européens de la Renaissance, amateurs de gloire, ressentent à l’heure de l’imprimé naissant, leurs défaites humiliantes et meurtrières. Certes l’esprit chevaleresque valorise le « gloire au vaincu », tant qu’il n’est ni lâche, ni rebelle, ni hérétique. Mais l’échec n’en affecte pas moins la réputation d’un chef, d’une religion ou d’une nation. Pour autant, les perdants sont-ils traumatisés au point de vouloir se convertir à la culture du vainqueur comme le firent la France après Sedan, l’Allemagne et le Japon après 1945 ? Ce livre trace le portrait de quelques vaincus et présente des défaites militaire, diplomatique et religieuse survenues au XVIe siècle qui sont interprétées à l’aune de l’espérance et de l’apocalyptique chrétiennes, de la conscience religieuse d’une épreuve salutaire, de la culture du martyre, de la réhabilitation de la fortune, du stoïcisme tandis que l’absence d’armée nationale permet de conclure que la Renaissance européenne est étrangère à notre culture traumatisante de la défaite.

Auteur

  • Jean-Marie le Gall (Edité par)

    La Renaissance est accusée de nourrir le roman de la supériorité européenne, technique, culturelle et économique. Elle est également à l’origine des figures contestées de l’État et d’une première mondialisation, forcément brutale et malheureuse. Quant à l’humanisme, il a légué l’élitisme scolaire et un spécisme en faveur de l’homme au détriment de l’animal. Bref, la période illustre toutes les dérives de l’esprit moderne, individualiste et narcissique, dont le transhumanisme serait le dernier avatar.
    Ce livre expose le bien fondé de certaines critiques, mais aussi les fantasmes qu’elles mobilisent. Il revient notamment sur la genèse du terme, la Renaissance s’opposant au « Moyen Âge » inventé au XVIe siècle par des hommes qui voulaient faire renaître l’Antiquité, ainsi que sur le Quattrocento italien, son véritable modèle, et sur les Réformes religieuses qui ont marqué la naissance de la modernité. Tenant compte des critiques, de l’historiographie ancienne et la plus récente, l’ouvrage propose de fixer les principaux traits de la Renaissance que l’on peut retenir aujourd’hui. Non, la Renaissance n’est pas morte.

Caractéristiques

Editeur : Librairie Droz

Publication : 27 juillet 2018

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [Mobi/Kindle + WEB + ePub]

Contenu(s) : Mobi/Kindle, WEB, ePub

Protection(s) : Marquage social (Mobi/Kindle), DRM (WEB), Marquage social (ePub)

Taille(s) : 76,6 Mo (Mobi/Kindle), 1 octet (WEB), 34 Mo (ePub)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3643, 3387, 3388, 3349, 3080

EAN13 Livre numérique eBook [Mobi/Kindle + WEB + ePub] : 9782600319676

EAN13 (papier) : 9782600019675

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