Un parcours de vie exceptionnel sur trois continents, au service des plus pauvres.
Paul Guerry, 26 ans, ordonné prêtre des Missions étrangères de Paris (MEP), embarque en 1948 pour l'Indochine. Panne, escale forcée à Djibouti, transfert sur un autre bateau. Visites de Colombo et de Singapour, débarquement à Haïphong. Le train pour Hanoï saute sur une mine. Après 50 jours de voyage, le père Paul arrive dans un pays en guerre coloniale. En 1953, le missionnaire et ses paroissiens sont refoulés dans la plaine de Diên Biên Phu. Le père Paul soigne les blessés lors de la bataille. Prisonnier du Vietminh pendant trois mois, libéré, son supérieur lui demande de repartir en Asie. Il refuse. Contraint de démissionner des MEP, le père Paul part fonder une paroisse au Brésil. Pour ses oeuvres sociales, le père Paul Guerry est fait Chevalier de la légion d'Honneur et Citoyen d'Honneur de l'État de Rio de Janeiro. Il décède à l'âge de 69 ans, au terme d'une vie exceptionnelle au service des pauvres. Faut-il que le père Paul Guerry soit réintégré, à titre posthume, dans la Société des MEP ?
Sa famille s'y oppose. Des confrères pensent que c'est réparer une injustice. L'avis du supérieur général actuel de la Société peut surprendre. Dilemme.