Suivre l’actualité de ce titre (promotion, parution...)

Résumé

Qu’est-ce qu’une porte ?

Dans sa définition même elle implique l’existence d’un "dehors", autrement dit de ce qui est "hors de la porte". Nous y sommes : la porte est d’abord vue de l’intérieur de la maison par celui qui s’y inscrit... A partir de là tout est à penser : le dedans, le dehors, l’ouvert, le fermé, le bien-être, le danger, et c’est pour elle que nous nous sommes institués, nous les hommes, en grands paranoïaques autant qu’en dieux et en techniciens ! Pas un lieu où nous avons voulu dormir que nous n’avons barricadé, pas un champ que nous n’avons borné, pas un temple que nous n’avons chargé, pas une famille ni une ville que nous n’avons protégées. Nos portes sont partout, issues étroites ou portes monumentales.

Des Magdaléniens d’Etiolles à la porte d’Ishtar à Babylone quelle folie nous a prise? Portiques grecs, arcs de triomphe romains, Jésus qui prêche aux portes, L’enfer qui s’en invente, notre imaginaire de la porte se construit petit à petit. On arme les châteaux de pont-levis et de symboles, on enclot les femmes et puis on fait des Entrées solennelles, on s’invente des étiquettes autant pour les hommes que pour les livres. On dresse partout des barrières jusqu’à inventer les frontières. La ville s’avance, la société se discipline, se numérote, s’invente des règles qu’elle affiche aux portes: prestige, convenances, mort, on peut tout lire à la porte de nos vies. Le folklore s’est emparé des seuils, a nourri nos croyances et nos étranges rites de passage. Nos semblables d’un ailleurs proche ou lointain n’ont pas fait moins : jnouns et serrures veillent en Afrique pendant qu’en Chine on calcule encore l’orientation des ouvertures et qu’à chaque porte se joue l’équilibre de l’univers entier. En Amazonie la porte est en soi alors qu’en Océanie elle est un long chemin d’alliance.

La porte est pour chacun un bonheur et une inquiétude quotidiens tout simplement parce que, de tous nos objets du quotidien, elle représente un monde inépuisable de pensées.

Pascal Dibie est Professeur d'Ethnologie à l'Université Paris Diderot-Paris 7 où il co-dirige le pôle des sciences de la ville. Il est l'auteur d'une ethnologie d'un village de Bourgogne effectuée à 30 années de distance qui fait référence : Le Village retrouvé, ethnologie de l'intérieur (Grasset, 1979) et Le village métamorphosé, révolution dans la France profonde (Plon, 2006).
Il est également l'auteur de Ethnologie de la chambre à coucher traduit en 15 langues et vendu à 30 000 exemplaires (Grasset, 1987, reprise en Suite Métailié, 2000), La Tribu sacrée, ethnologie des prêtres (Grasset, 1993 reprise en Suite Métailié, 2004), et La Passion du regard, essai contre les sciences froides (Métailié,1998).

Auteur

  • Pascal Dibie (auteur)

    Pascal Dibie est professeur d’ethnologie à l’Université Paris Diderot-Sorbonne Paris Cité (Laboratoire urmis). On lui doit entre autres l’Ethnologie de la chambre à coucher, Le Village retrouvé, Le Village métamorphosé, La Tribu sacrée : ethnologie des prêtres et La Passion du regard.

Auteur(s) : Pascal Dibie

Caractéristiques

Editeur : Métailié

Auteur(s) : Pascal Dibie

Publication : 4 octobre 2012

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [ePub + Mobi/Kindle + WEB]

Contenu(s) : ePub, Mobi/Kindle, WEB

Protection(s) : Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle), DRM (WEB)

Taille(s) : 705 ko (ePub), 2,12 Mo (Mobi/Kindle), 1 octet (WEB)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3080, 3645, 3442

EAN13 Livre numérique eBook [ePub + Mobi/Kindle + WEB] : 9782864248330

EAN13 (papier) : 9782864248415

Vous aimerez aussi

Les promos du moment

--:-- / --:--