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Résumé

Voilà un demi-siècle, le 3 avril 1960, naissait le Parti socialiste unifié (PSU), dont les derniers militants prononcèrent la dissolution trente ans plus tard, le 7 avril 1990. Structure partisane éphémère et hétéroclite, traversée par des tendances complexes et éclatées, le PSU a participé à renouveler en profondeur la gauche, au plan idéologique comme dans l’enracinement de ses réseaux militants. Ce parti charnière a oscillé entre l’extrême gauche et la gauche de gouvernement, mêlant milieux laïques et filières catholiques de gauche. Il a aussi été une école de formation pour deux générations de militants de gauche, imprégnées par ce mouvement politique atypique. Lieu de débats et de transferts militants, caractérisé par une grande mobilité interne, le PSU est souvent assimilé dans les recherches universitaires comme dans les mémoires collectives à un laboratoire d’idées, ayant aussi investi le terrain des luttes sociales lors des mobilisations des années 1968. Élaborant des réflexions politiques qui confrontaient des thèmes modernes pour la gauche française, le PSU a occupé une place à part dans le champ politique en raison du contraste entre son échec électoral global, son impact intellectuel et son influence matricielle. Dans cette perspective, l’apport du PSU est indéniable dans le dépassement de l’opposition séculaire entre la gauche laïque et la mouvance catholique progressiste. Pour poser un socle solide à la connaissance sur le PSU et interroger au mieux l’hétérogénéité perceptible à partir de la connaissance actuellement fragmentaire du parti au niveau national, il a semblé pertinent d’interroger le parti à l’échelle régionale et locale par le biais d’enquêtes de terrain fouillées : la Bretagne comme bastion du PSU ; l’implantation du PSU, au travers de monographies fédérales ou de regards croisés sur plusieurs départements ; l’analyse des idées politiques et des pratiques militantes du PSU.

Auteur

  • Tudi Kernalegenn (Edité par)

    Tudi Kernalegenn est chercheur en science politique à l’UC Louvain (Belgique), lauréat d’une bourse Marie Skłodowska-Curie. Ses travaux portent sur les territoires du politique, les nationalismes et les migrations. Il a récemment dirigé avec Romain Pasquier 30 ans de démocratie régionale. Des régions pour quoi faire? (Berger-Levrault, 2018) et L’Union démocratique bretonne. Un parti autonomiste dans un État unitaire (Presses universitaires de Rennes, 2014).
  • Gilles Richard (Edité par)

    Professeur à l'université de Rennes, Gilles Richard est spécialiste des droites françaises à laquelle il a consacré de multiples travaux. Il a notamment étudié le Centre national des indépendants et co-dirigé plusieurs livres collectifs, sur les droites à la Libération par exemple.

Caractéristiques

Editeur : Presses universitaires de Rennes

Publication : 8 octobre 2019

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB]

Contenu(s) : PDF, ePub, Mobi/Kindle, WEB

Protection(s) : Marquage social (PDF), Marquage social (ePub), Marquage social (Mobi/Kindle), DRM (WEB)

Taille(s) : 3,83 Mo (PDF), 2,66 Mo (ePub), 6,64 Mo (Mobi/Kindle), 1 octet (WEB)

Langue(s) : Français

Code(s) CLIL : 3377, 3378

EAN13 Livre numérique eBook [PDF + ePub + Mobi/Kindle + WEB] : 9782753567023

EAN13 (papier) : 9782753509924

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