Résumé
Les Français semblent avoir bien oublié Virginia Woolf. Cette contemporaine de Katherine Mansfield, née, sous Victoria, dans une famille érudite et joyeuse, eut une enfance difficile — elle perdit sa mère à 13 ans —, une adolescence attristée par le despotisme d’un père autoritaire, une vie secouée par les dépressions nerveuses et la menace de la folie. Elle se suicida en 1941. Quelles forces mystérieuses et contradictoires se battaient dans ce corps fragile et cette tête volontaire, pour produire une œuvre si moderne et si particulière ? Se souvient-on de La Promenade au Phare, des Vagues ? Les Français n’ont guère lu ses articles de critique, ses nouvelles. Ils ne connaissent guère davantage l’autobiographie de son mari, Léonard Woolf, ni encore la biographie que vient de lui consacrer son neveu Quentin Bell. Claudine Jardin ne prétend pas mieux connaître Virginia que sa famille, que ses amis. Elle a — peut-être — un point de vue plus féminin et plus impartial sur une personnalité riche et contradictoire. Mystique par nature, athée par raison, socialiste de cœur, snob de fait, amie dévouée et langue de vipère à l’occasion, frigide et attirée par certains hommes, certaines femmes, elle fut une infatigable travailleuse, intellectuelle honnête et anticonformiste acharnée. Qu’elle ait fait partie du Bloomsbury Group, qu’elle ait connu T.S. Eliot, Lytton Strachey, et sauté sur les genoux de Henry James, semble moins important que ses découvertes dans un domaine encore mal connu : cette vie sous la vie, la seule, peut-être, qui vaille d’être explorée.
Auteur
Auteur(s) : Claudine Jardin
Caractéristiques
Editeur : Hachette (réédition numérique FeniXX)
Auteur(s) : Claudine Jardin
Publication : 1 janvier 1973
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Code(s) CLIL : 3442, 3435
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9791037632210