Résumé
L’État moderne, du XVIe au XVIIIe siècle, n’a cessé d’accroître, de l’ouest à l’est de l’Europe, sa puissance. L’un des problèmes majeurs de « l’Ancien Régime » réside dans la résistance variable qu’opposent les noblesses à cette implacable évolution. Il en résulte une série de compromis, plus ou moins ouvertement avoués, qui marquent profondément les structures des états. Face aux deux modèles étatiques, français et anglais, l’est, le centre et le sud du continent adoptent des solutions diverses, les unes franchement conservatrices, comme en Pologne ou en Hongrie, mettant la puissance royale en échec ; les autres, apparemment plus favorables à l’action du prince, comme en Prusse, en Russie ou dans les états habsbourgeois. Ces compromis politiques sont provisoires, et sont souvent compensés par l’intrusion des noblesses dans les rouages administratifs ainsi que par des concessions sociales majeures. En même temps s’élaborent des idéologies à prédominance nobiliaire, qui ont profondément marqué les conservateurs européens des XIXe et XXe siècles. Il en résulte l’éclatante réussite d’une civilisation à la fois aristocratique et cosmopolite, dont Paris, Vienne et Saint-Pétersbourg comptent parmi les principaux centres.
Caractéristiques
Editeur : (Hachette) réédition numérique FeniXX
Publication : 1 janvier 1973
Support(s) : Livre numérique eBook [ePub]
Protection(s) : Marquage social (ePub)
Taille(s) : 809 ko (ePub)
Code(s) CLIL : 3378, 3377
EAN13 Livre numérique eBook [ePub] : 9782706230721