Résumé
Dès l’Antiquité, le débat sur l’infinité de l’univers ne concerne pas seulement les astronomes, mais il est aussi lié à la question de l’ordre cosmique et de la place de l’homme dans la nature. Au cours du Moyen Age, la théorie de la pluralité des mondes permet de s’interroger sur la toute-puissance de Dieu et sur les rapports entre le créateur et la créature. En bouleversant la tradition antique et médiévale, Giordano Bruno (1548-1600) lègue à l’âge moderne la notion d’un univers infini et uniforme, véritable image d’un Dieu qui ne saurait rester inexprimé au-dehors de la nature. Copernic, Lucrèce et Nicolas de Cuse : ces trois auteurs lui permettent d’esquisser un monde où les étoiles sont des soleils et les planètes des terres, tous les astres se mouvant librement dans l’espace infini emportés par leurs âmes. Ce livre se propose d’analyser la genèse et la structure philosophique de cette représentation du monde dont on trouve la trace dans les discussions cosmologiques du XVIIe siècle et qui, par ses conséquences théologiques, a amené son auteur sur le bûcher de l’Inquisition.
Auteur
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Ali Benmakhlouf est professeur de philosophie à l’université Paris-Est et membre senior de l’Institut universitaire de France. Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Montaigne (Belles Lettres, 2008) et de L’Identité, une fable philosophique (PUF, 2011), ainsi que La Conversation comme manière de vivre (Albin Michel, 2016).
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Spinoza fut attaqué de toutes parts mais ses positions marquèrent les controverses sur la Bible, le droit naturel et la liberté de conscience ; on retrouve sa trace dans les Lumières, l’idéalisme allemand, le marxisme et la psychanalyse. L’Éthique et le Traité théologico-politique construisent une pensée de la Raison, refusant la finalité, la providence et l’illusion du libre-arbitre, une pensée de l’universalité des lois de la nature, de la singularité individuelle, de la liberté de philosopher. Chez Spinoza, rien n’est au-dessus de l’entendement humain ; l’étendue n’est pas moins divine que la pensée ; le bien et le mal sont relatifs ; l’homme n’est pas un empire dans un empire ; la fin de l’État est la liberté.
Auteur(s) : Antonella Del Prete
Caractéristiques
Editeur : (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX
Auteur(s) : Antonella Del Prete
Publication : 1 janvier 1999
Support(s) : Livre numérique eBook [PDF]
Protection(s) : Marquage social (PDF)
Taille(s) : 29,6 Mo (PDF)
Code(s) CLIL : 3126, 3080
EAN13 Livre numérique eBook [PDF] : 9782705944001