Pierre Cornet. Toujours attaché à cette partie du Massif Central qui vient mourir sur les bords du Rhône, cet enfant du pays, armé de solides bagages (docteur en droit, licencié ès Lettres, diplômé de l'Ecole des Sciences Politiques) après son passage dans la Résistance, s'est lancé dans l'Outre-Mer, Sahara et grands espaces arides où son tempérament de pionnier a trouvé sa voie ; son action a été récompensée par sa nomination à l'Académie des Sciences d'Outre- Mer. Mais la politique en le dételant de l'Afrique, par ironie du sort, en fait un homme politique. Et le cordon ombilical, un moment détendu, a vite ramené Pierre Cornet à ce pays qui avait vu naître, ses parents, pays qui avait un grand besoin d'être secouru, et là, comme dans l'Outre-Mer il s'attache au développement économique, pierre angulaire du mieux être de ses compatriotes. Nous le voyons, avalant étape sur étape, conseiller général du canton, puis maire de Villeneuve-de-Berg, enfin étape nationale député de l'Ardèche, à Privas, où il s'arc-boute presque quinze ans durant labourant sa circonscription tout en arrachant les subventions à Paris.La spécificité de sa circonscription, sa ruralité, le conduit tout naturellement à être membre de la Commission de la Production et des Echanges à l'Assemblée Nationale. Sa compétence le fait distinguer et ses pairs l'élisent membre de la Commission de l'Economie, des Finances et du Plan, qui est le summum : il en devient membre du bureau. Mais, courageux devant l'effort et travailleur acharné, Pierre Cornet accepte à la région Rhône-Alpes de rapporter sur les Transports en tant que membre de commissions spéciales bien que la charge de l'Aménagement du Territoire et du Plan, soit déjà très lourde.Perspicace en ce qui concerne le « changement », il préfère se retirer de l'arène et se contente d'œuvrer pour le plein épanouissement de ce pays dont il a fait de cet illustre voyageur qu'a été Olivier de Serres, son symbole.Témoin depuis 1970 d'une tranche de vie ardéchoise dans ses aspects économiques et sociaux, agricoles, industriels, commerciaux et artisanaux, touristiques et énergétiques, l'auteur s'attache ici – en une fine analyse – à décrire cette période et fait suivre cette analyse d'un essai où il s'efforce de trouver les remèdes aux aléas spécifiques du département tout en les inscrivant dans les contextes régional et national.Pierre Cornet qui s'était fait le protecteur de ses compatriotes, par amour pour son pays natal, s'est dépensé à défendre l'espace rural – qui pour lui est cellule vitale – et les pays de montagne, bastion essentiel pour le maintien de la vie rurale.