Le roi Artur est, sans conteste, l’une des figures les plus populaires de la littérature médiévale, héros des romans de Chrétien de Troyes, avant de revêtir une dimension universelle. Christiane Roy s’attache à analyser ce personnage énigmatique, et à préciser la valeur symbolique qui le relie à la tradition. Elle note, fort justement, que les éléments majeurs du cycle arturien apparaissent à la fin des terreurs suscitées par l’An Mil, qu’ils ont été ordonnés pour prolonger la prophétie apocalyptique, en établissant que les Écritures saintes se continuent ailleurs qu’en Terre Promise ; enfin, que les dites Écritures sont capables de se révéler en des temps futurs, selon l’ordre d’un cycle de mille ans. C’est par ce dernier aspect, que le livre de Christiane Roy est capital. Le roi Artur est la Porte de la Terre Promise, l’une des douze portes qui donnent accès à la plénitude divine, qui est celle du Graal. De ce fait, Artur et le Graal se trouvent étroitement liés, comme le Relatif et l’Absolu. Historiquement et légendairement, celui qui cherche le Graal reçoit l’intronisation à la Cour du Roi Artur ; il devient alors détenteur d’une force qui lui est nécessaire pour faire face aux dangers de la quête. Christiane Roy estime qu’Artur est le moyeu de la roue cosmique, et les chevaliers sont les rayons partant vers le cercle - élargi à l’infini - de la connaissance de Dieu. Les initiés liront avec intérêt ce livre qui montre la science de son auteur ; aucun domaine du savoir n’échappe à sa sagacité. Ceux qui ne connaissent pas la Tradition, prendront goût à découvrir ce symbolisme ésotérique qui enrichit l’histoire de l’humanité, dans l’attente de comprendre vraiment le sens de l’Unité divine.