Le 14 Juillet, une grande ville d’Afrique du Nord, au bord de la mer, dans le soleil et la lumière de l’été. Cécile attend l’arrivée de Jérôme, l’homme qu’elle aime. Il vient la retrouver dans ce pays auquel elle est profondément attachée, non seulement parce qu’elle y est née et y a vécu des années heureuses, mais aussi parce qu’elle lui doit l’amitié qui l’unit à Myriem, jeune femme musulmane. Toute à son amour, Cécile veut oublier la lutte politique qui oppose depuis plusieurs années les deux communautés, et il semble que tous, comme elle, en ce jour de fête, voudraient l’oublier. Tous ? Non, car le soir même, sera commis un attentat ; la peur, à nouveau, à travers le pays, dressera face à face des hommes en colère. Dans la grande ville blanche, les uns seront aux prises avec un drame de conscience, d’autres vivront ces heures avec indifférence ou égoïsme. Ce jour aura vu la fin d’un amour, la fin d’une amitié qui se voulait indestructible, la fin du rêve de Brahim, le petit vendeur de journaux, enfant misérable et pathétique qui a cru trouver dans un geste criminel le moyen de se grandir à ses propres yeux. La situation reste douloureusement actuelle : sur la terre d’Algérie, dans un climat passionnel chaque jour plus complexe, se déchaînent de semblables colères. L’auteur, qui a longtemps habité le Maroc, a connu les jours dramatiques qui ont inspiré ce livre.